Les premières années de l’indépendance (1960) sont marquées par le socialisme de Modibo Keïta. En 1968, les tensions politiques et sociales aboutissent à une dictature militaire qui va durer 23 ans. En mars 1991, le Général Moussa Traoré est renversé par le lieutenant Amadou Toumani Touré.
Après une période de transition, une Constitution est adoptée par référendum, une Assemblée nationale et un Président de la République sont élus au suffrage universel. La Constitution malienne s’attache à garantir les droits et libertés ainsi que la séparation et la diversification des pouvoirs en vue de préserver l’Etat de droit. Le premier quinquennat du Président Alpha Oumar Konaré a été caractérisé par la mise en place d’institutions démocratiques par le biais de la stabilisation sociale et la résolution des affrontements du Nord du pays. Le Président Konaré a été réélu en 1997 et s’est attaché durant son second mandat à ancrer le pays dans un système démocratique en prenant notamment une série de dispositions visant à équilibrer le rapport de force entre les principales formations politiques. Amadou Toumani Touré, candidat indépendant, a remporté les élections de 2002.
Malgré une volonté politique d’aller dans le sens du respect des droits de l’Homme et de la bonne
Gouvernance, force est de constater que des atteintes aux droits tels que consacrés par les instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par le Mali persistent.
Le Mali est partie prenante à la Convention pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes
(CEDEF) depuis septembre 1985 et a ratifié le protocole additionnel à ladite convention en septembre 2000. Pourtant, malgré la volonté des autorités d’améliorer la situation des femmes, les maliennes sont encore l’objet de discriminations de fait et de droit. En outre, la situation des femmes est conditionnée par la pauvreté, le Mali occupant la 174ème position pour développement humain, et par le poids de certaines traditions culturelles et religieuses. Bien que le Mali soit une République laïque, son paysage religieux reste dominé par l’islam avec environ 90% de la population malienne musulmane et moins de 10% de chrétiens et d’animistes. Les autorités maliennes invoquent souvent le fait religieux et des pratiques coutumières pour justifier son immobilisme à engager des réformes pour mettre fin aux discriminations à l’égard des femmes.
Parallèlement à tous ces instruments en faveur de la femme le Mali s’est doter d’une politique nationale Genre (PNG) dont sa vulgarisation et mise en œuvre est un véritable problème.
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